Attention aux idées et questions reçues : les pratiques culturales doivent être adaptées à chaque contexte pédoclimatique.
1 - Un bon labour aère-t-il le sol ?
Oui et non. Le labour est avant tout une méthode de désherbage en agriculture. Le sol est un milieu de vie organisé et structuré et un labour perturbe et détruit des milliers de vies microscopiques. Des vies qui sont bien utiles pour l’agriculteur et qui permettent aux plantes de trouver tout ce dont elles ont besoin pour pousser :
- les mycorhizes (un champignon microscopique) qui rendent disponibles des nutriments directement aux racines;
- les vers de terres qui aèrent le sol; et
- la micro faune dont les bactéries, algues, champignons.
2 - « Chez moi, il n’y a pas de sol, je suis tout de suite sur la terre jaune ! »
La « terre jaune » ? Le plus souvent ce sont des limons argileux ou limons francs qui font partie du sol. Cette « terre jaune » constitue la plus grande partie de la réserve hydrique du sol, elle contient des éléments nutritifs venant de la surface (azote, potasse, calcium..). C’est un milieu de vie essentiel pour bon nombre d’être vivants (vers de terre, bactéries, nématodes, insectes).
Contrairement à ce que l’on pense, pas de soucis pour les cultures, au contraire !
3 - J'ai sous-solé, le sol était bien frais ! Je n'ai pas consommé beaucoup de fuel !
Le sous-solage est une technique de labour qui consiste à creuser le sol sans retourner la terre à la surface et qui peut aider l’eau à percoler en profondeur et profiter à l’établissement des racines pour améliorer la structure du sol.
Toutefois, si l’outil passe dans le sol sans effort, ARRETEZ ! Cela veut dire que le sol est malléable et fragile et que vous êtes en train de créer des indurations (couche tassée qui va réduire le potentiel du sol pour de nombreuses années).
Vous avez de la chance, profitez en pour économiser des passages.
4 - « Mon sol était parfait au semis, pas une bosse, du beau travail ! »
Un sol qui n’est pas grumeleux, c’est peut-être joli, mais ce n’est pas efficace. En préparation de semis, laissez des mottes de deux à trois centimètre (un pouce). En limon il est préférable de ne pas casser la structure du sol sous peine d’avoir une croûte de battance à la première ondée un peu musclée.
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